Appel à l’action internationale

 

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Pour la souveraineté économique, politique, culturelle et environnementale de nos peuples:

finissons-en avec l’impunité des transnationales et la captation par les entreprises, défendons la démocratie et nos droits.

 

Les transformations géopolitiques et de l’intérieur du système capitaliste consolident les changements relatifs à la nature du conflit ainsi que la corrélation des forces actuelles entre les peuples, les Etats et le pouvoir des multinationales. Huit ans après son lancement, la Campagne mondiale décide d’actualiser sa vision du monde et de réitérer la validité de sa raison d’être : à savoir, démanteler le pouvoir des entreprises, mettre fin à l’impunité et revendiquer la souveraineté des peuples.

Les transformations du capitalisme

La globalisation néolibérale, sous l’impulsion des puissances capitalistes et de leurs transnationales, a ouvert la voie à l’exploitation sans limites du monde par les grands pouvoirs économiques et financiers. Ces derniers se sont emparés peu à peu de nos vies et de la planète, entraînant l’impunité par le biais du démantèlement de l’Etat de droit, la violation systématique des législations et la signature de traités internationaux de commerce, d’investissement ou de contrats qui octroient plus de droits aux investisseurs et au capital qu’aux peuples. De sorte que, les droits des peuples ont été systématiquement violés, la Terre et ses ressources détruites, pillées, contaminées et les résistances populaires criminalisées, alors que les entreprises continuent, en toute impunité, à commettre des crimes économiques et écologiques, ou contre la vie des personnes. Mus par le désir d’un profit sans fin, par l’impérieuse nécessité de croître ou mourir et de maximiser leurs gains, les transnationales échappent au paiement des impôts, taxes et tarifs douaniers qui constituent l’assiette fiscale de l’Etat démocratique, encourageant la corruption tout en essayant de monter les travailleurs et les travailleuses les uns contre les autres dans les différentes régions.

Trente ans de globalisation néolibérale ont débouché sur un monde plus inégal, creusant profondément les injustices et les écarts de revenu entre, et au sein, de la plupart des pays. Lors de cette dernière décennie, ce phénomène a été rendu visible de façon scandaleuse, quoique dans une moindre mesure là où des politiques publiques actives ont été mises en œuvre par des gouvernements progressistes. Alors que les peuples avaient déjà dénoncé l’économie du 1%, visible lors de la crise de 2008, cette tendance s’est poursuivie, elle est devenue la caractéristique sociale la plus marquée du capitalisme contemporain. Les sociétés, chaque fois plus fragmentées et divisées à cause des intérêts de classe, avec de plus en plus de “milliardaires” d’une part et de personnes sans ressources ni droits socio-économiques de l’autre. L’augmentation de la précarité sociale et professionnelle, la détresse sociale et le “sauve qui peut” sont la marque des sociétés conséquence de ce capitalisme néolibéral mondialisé.

Cette réalité revêt un caractère encore plus dramatique et criminel lorsqu’elle se réfère aux exclusions ayant des impacts localisés et poussant des peuples entiers à fuir la pauvreté ou les guerres. Nombreux sont ceux qui risquent le tout pour le tout afin de survivre, même au prix de leur propre vie.

Le caractère et la forme du pouvoir des entreprises se transforment également. Avec l’aide du grand capital financier tout puissant, dans un monde chaque fois plus financiarisé, les grandes entreprises du secteur de la technologie, de l’information et de la communication se sont consolidées comme étant les nouveaux gagnants, sur le même pied d’égalité, ou même dépassant les industries traditionnelles, comme l’industrie chimique, pharmaceutique, métallurgique, pétrolière, minière, agricole et du commerce. La nouvelle « économie de plate-forme » pousse de plus en plus de gens vers des formes de travail flexibles et précaires, où les plates-formes en tirent des profits alors que les travailleurs et travailleuses doivent en supporter les coûts et les risques. Ces nouvelles formes d’exploitation s’ajoutent aux formes existantes et s’étendent à travers le monde et à tous les secteurs de l’économie.

Une autre expression de ces transformations concerne le type de travail utilisé par les transnationales par le biais des chaînes mondiales de production. Ces activités peuvent être réalisées par une seule entreprise, ou par plusieurs, se trouvant connectées en un seul point géographique ou réparties dans des zones plus larges. Il n’y a que 7% de la main d’œuvre qui est enregistrée ou reconnue, alors que les 93% restant se trouvent complétement occultés, travaillant dans des conditions précaires et sans aucune reconnaissance de leurs droits

Dans ce scénario, l’identification des acteurs du monde de l’entreprise, à savoir les entrepreneurs à succès ou les nouveaux et anciens « milliardaires », coexiste avec la dilution des responsables des décisions corporatives. Parallèlement, au fait qu’il est possible d’identifier – et de tenir pour responsables – les nouvelles étoiles du capitalisme d’aujourd’hui, existe une consolidation du « voile corporatif » résultant de la financiarisation de l’économie et de la dynamique hyper-accélérée des fusions et acquisitions, qui permet chaque fois plus l’impunité de la responsabilité individuelle des décisions corporatives.

Finalement, au cours des dernières décennies, la transformation du capitalisme a donné lieu à la formation de l’Etat néolibéral qui se présente comme la clé de voute d’une nouvelle phase de l’expansionnisme du capitalisme. Cette nouvelle phase se caractérise par la domination du pouvoir économique (les transnationales, banques, institutions financières, etc…) sur le pouvoir politique (les Gouvernements) au moyen du démantèlement de l’appareil d’Etat et sa capture par le secteur privé. L’objectif de cette main mise par les entreprises est simple : l’Etat et par conséquent les organisations internationales intergouvernementales, doivent cesser d’interférer dans le jeu du marché. Il s’agit de favoriser la privatisation et la libéralisation de tout l’appareil public en faveur du secteur privé et de mettre fin au rôle de l’Etat en tant que centre de pouvoir et de prise de décisions. L’Etat et les organisations intergouvernementales ne doivent alors qu’assurer pour les entreprises capitalistes un climat favorable aux affaires et aux investissements.

Transformations géopolitiques

La consolidation définitive de la Chine en tant que puissance mondiale, étendant son influence politique et économique dans le monde entier, constitue une donnée incontournable du système mondial. Usine et créancier mondial, grand investisseur international, pôle scientifique et technologique, premier partenaire commercial international pour de nombreux pays, la Chine est présente sur tous les continents et son poids dans la corrélation des forces à niveau mondial est de plus en plus lourd. Simultanément, les Etats Unis, sans pour autant abdiquer de leur pouvoir militaire incontesté, se retirent lentement de leur responsabilité d’hégémonie mondiale: contrairement à d’autres époques, les Etats Unis de Donald Trump se replient sur eux-mêmes, renoncent au “multilatéralisme” et ralentissent le rythme des négociations des accords commerciaux et des investissements multilatéraux dans le but de donner la priorité à la défense individuelle de leurs intérêts nationaux – d’un secteur de leurs entreprises et des secteurs nationalistes de sa population- par le biais d’accords de libre-échange et d’investissements bilatéraux ou plurilatéraux.

Le nouveau conflit géopolitique gèle ou renverse le statu quo du système de gouvernance internationale. La soi-disant « crise du multilatéralisme » est l’effet et la cause de la transformation géopolitique. La décision de ne plus financer le système par les puissances qui l’ont créé, en particulier les États-Unis, liée aux difficultés des règles « démocratiques », donnant une représentation égale aux États qui dans les faits ne sont pas égaux, s’ajoute à un excès de bureaucratie et aux difficultés de mise en œuvre des politiques adoptées par le système. Tout cela a contribué à une interprétation octroyant moins de pertinence au multilatéralisme et, par conséquent, à son maintien économique et politique. Ce dessèchement politico-économique du système des Nations Unies ne sera inversé que par la force et la pression soutenues des mouvements sociaux et des peuples souverains, au moyen d’un nouvel accord stratégique entre les grandes puissances mondiales.

Pendant ce temps, un multilatéralisme privé parallèle est en construction. Le dépouillement progressif des institutions multilatérales et leur incapacité à répondre aux problèmes mondiaux ont permis aux propriétaires de capitaux et à leurs formes organisationnelles (entreprises, associations d’entreprises, fondations d’entreprises philanthropiques, forums d’affaires, entre autres) de créer des fonds, des partenariats, des « alliances » et d’autres mécanismes pour se saisir des dimensions de la gouvernance mondiale en dehors des institutions gouvernementales. L’éducation, la santé, les migrations, l’asile politique, les mers et de nombreux autres domaines disposent déjà de tels mécanismes privés pour établir des normes, des programmes et des politiques publiques. Simultanément, les propriétaires de capitaux progressent sur l’institutionnalisation formelle de l’ONU au moyen de la naturalisation de la gouvernance multipartite, dont, sans aucun doute, l’objectif 17 des ODD en est l’exemple le plus cynique.  La cooptation du système international de gouvernance par le capital, connu sous le nom de « capture d’entreprise », s’est accentuée au cours de la dernière décennie et son impact sur la vie des gens est énorme.

A l’encontre des principes démocratiques, les transnationales usurpent les institutions et, agissant avec la complicité des classes dirigeantes et des élites économiques nationales, obtiennent l’adoption de lois et de politiques qui leur permettent de continuer à piller la richesse des nations et de maintenir leur relation prédatrice avec la nature. Ils ont conçu des outils tels que la responsabilité sociale des entreprises et des mécanismes volontaires d’autorégulation afin de privatiser les politiques publiques et corriger leur image face aux plaintes croissantes. En outre, ils contrôlent les grands médias et les nouvelles technologies, qui jouent un rôle clé dans la continuité de leur hégémonie par la diffusion d’imaginaires présentant le modèle capitaliste comme étant la seule voie possible vers la réalisation humaine.

Transformations politiques

La fin de la période des gouvernements démocratiques, avec le soutien populaire, dans la plupart des pays de l’Amérique latine, après les coups d’État au Brésil et en Bolivie, l’élection de Donald Trump aux États-Unis, Boris Johnson au Royaume-Uni, Victor Orban en Hongrie, Rodrigo Duterte aux Philippines, Narendra Modi en Inde et le renforcement des expressions politiques d’extrême-droite, néoconservatrices et proto-fascistes dans diverses régions du monde, nous situent dans un contexte hostile aux peuples et à leurs revendications pour la démocratie, la paix et la justice sociale. Le populisme de droite récolte les fruits de l’échec économique de la mondialisation néolibérale à assurer le bien-être des gens, tout en profitant sans scrupules de la dynamique générée par les nouvelles formes électroniques de communication (dénommées réseaux sociaux) et, surtout, des fruits de l’hégémonie culturelle du néolibéralisme : la souveraineté absolue de l’individualisme, la culture de l’esprit d’entreprise individuel et la rupture progressive de la raison collective, de la solidarité sociale.

Les organisations et mouvements populaires, en particulier les mouvements féministes, syndicaux, paysans, autochtones, migrants ainsi que les communautés et organisations afro-descendantes, sont persécutés et criminalisés. De même, les organisations de gauche, y compris les partis politiques, sont également confrontées à de lourdes attaques. Il existe une forte intention et une politique de démantèlement des organisations et des mouvements des classes populaires, non seulement au niveau territorial, mais en général. Face à cette offensive, menaçant aujourd’hui des mouvements tels que, entre autres, les syndicats, les paysans, il est essentiel d’être vigilant et de s’engager dans la défense des expressions organisationnelles des mouvements populaires.

2020, année catalyseur des transformations du capitalisme mondial

La pandémie Covid-19 révèle cet ensemble de facteurs d’une manière brutale : un tel problème de santé mondial devrait recevoir une réponse coordonnée du système multilatéral. Toutefois, largement cooptée pour les intérêts des grandes transnationales de la santé, l’OMS a perdu sa capacité et n’est pas à la hauteur des circonstances. Une fois de plus, les réponses sont organisées à l’échelle nationale, répondant à des intérêts particuliers, facilitant l’extension de la pandémie et ne pouvant profiter de l’opportunité de faire des efforts collectifs pour, par exemple, trouver rapidement un remède ou un vaccin contre la contagion. Les systèmes de santé ont été victimes du néolibéralisme et sont de plus en plus privatisés. L’accès aux médicaments et aux tests dépend du système des brevets, les limitant à un petit nombre. Tout cela promu par la Banque mondiale, l’OMS elle-même, et réglementé par des accords internationaux de commerce et d’investissement qui protègent les compagnies pharmaceutiques contre la population en général, en première ligne les travailleuses et les travailleurs, ainsi que contre la santé publique.

Ce que nous avons fait

Ces dernières années, une Campagne mondiale a été menée, dans différentes régions, afin de mettre fin à l’impunité des transnationales et à leur progression dans les territoires et sur les droits des peuples. Nous avons élaboré un processus de traité contraignant au sein des Nations Unies, dans lequel notre participation est devenue essentielle. Dès la proposition initiale, nous avons eu l’audace de modifier les mécanismes de négociation traditionnels, de frapper aux portes de différents pays et de proposer des changements profonds dans les relations internationales. De pair avec beaucoup d’autres, nous avons déployé notre solidarité face à l’aggravation croissante de la violence dans les territoires et contre les défenseurs des droits des peuples.

Nous nous sommes joints à des centaines de luttes, de campagnes, de réseaux, de mouvements et d’organisations qui combattent, selon différents procédés, l’appropriation privée de nos destins et de notre patrimoine naturel, la violation de nos droits, le démantèlement de la démocratie, la capture de l’État et sa réduction à son expression répressive minimale, la privatisation des services publics ainsi que la privatisation, la marchandisation et la destruction des biens communs, de même que la menace des transnationales et de leurs conglomérats pour la souveraineté alimentaire. Partout dans le monde, nous avons emporté d’importantes victoires. Grâce à nos luttes, il a été possible d’empêcher la concrétisation de projets de grandes transnationales ou même de les expulser de plusieurs pays. Les processus politiques populaires, ayant permis d’inverser les privatisations dans différents pays du monde, sont un exemple clair de ce que les luttes populaires peuvent accomplir lorsque les gouvernements locaux, provinciaux et/ou nationaux s’en nourrissent et s’en font l’écho.  Même la lutte contre les traités de libre-échange et la protection de l’investissement a remporté des victoires dans certaines régions.

Notre stratégie

Lors de l’élaboration de nos stratégies, nous reconnaissons l’importance d’autres luttes majeures, dans lesquelles il nous faut faire face au pouvoir hégémonique des transnationales : impôts, finances, dette. Toutefois, il nous semble nécessaire de passer à une nouvelle phase de mobilisation et de convergence. Simultanément, nous constatons l’émergence de nouveaux horizons et de nouvelles résistances dans divers domaines du capitalisme :

  • Le monde du travail – dans l’économie réelle et domestique – se retrouve face à la quatrième révolution industrielle et aux conséquences dues à la restructuration mondiale du travail et de la production.
  • Dans le secteur de l’alimentation, la lutte des paysans et paysannes, des travailleurs et travailleuses agricoles, et des pêcheurs artisanaux, montre le chemin à suivre en matière de production d’aliments, y compris les semences et la biodiversité.
  • Dans le domaine de l’eau, on a obtenu de nombreuses victoires. Pour autant, dans les zones rurales et urbaines, l’eau continue à faire l’objet d’une lutte importante pour garantir la durabilité de la vie.
  • De même, la santé, l’éducation et autres services publics continuent à être objet de litiges pour les entreprises bien que relevant des droits humains où les lignes de conflit concernent la privatisation destructive.

Nous devons lancer un vaste appel en faveur de nouveaux échanges sur les stratégies nécessaires à la mise en œuvre des éléments constitutifs d’un [Bien] commun mondial, pouvant être défendu par un nouveau militantisme de la souveraineté des peuples.

Nous pouvons le faire par le biais de la Campagne mondiale, en atteignant d’autres espaces où des luttes parallèles ont lieu; en participant également à des luttes militantes telles que les occupations foncières en Amérique latine, le « droit de dire non aux entreprises » en Afrique australe, les barricades populaires dans les zones exemptes de transnationales aux Philippines, les expériences dans les gouvernements municipaux et locaux qui rejettent les achats gouvernementaux aux transnationales, ainsi que les parlementaires et les gouvernements qui adhèrent à la nécessité d’un Traité contraignant.

Nous nous engageons, à partir de nos organisations et processus, à poursuivre notre tâche dans le démantèlement du pouvoir corporatif des transnationales et dans la construction de la souveraineté des peuples. Pour ce faire nous avons identifié les transformations stratégiques suivantes :

Par rapport aux changements du capitalisme

Modifier l’institutionnalisation qui garantit l’impunité de ce système de production, de distribution et de consommation.  À cet égard, lutter pour l’inclusion de visions et de mécanismes populaires pour aller vers la justice sociale dans le cadre du Traité sur les transnationales et les droits de l’homme, et d’autres instruments publics mondiaux pour contrôler l’activité économique privée internationale, y compris la finance et la fiscalité mondiale.

Dénoncer, bloquer et inverser la « capture des entreprises » de la gouvernance mondiale et s’orienter vers une réelle participation des peuples et de leurs expressions organisationnelles à la définition des politiques publiques et des directives mondiales face à des problèmes systémiques tels que le changement climatique, la santé mondiale, les migrations et l’alimentation.

Réfléchir à des formes de production fondées sur la solidarité pour mettre fin à l’exploitation de la vie, non seulement dans l’extraction du patrimoine naturel, mais aussi dans le travail et le corps des personnes, des femmes et des hommes. Face aux chaînes de production mondiales, promouvoir l’internationalisme solidaire avec pour cible les besoins humains, la souveraineté alimentaire, un travail décent et une vie digne.

Faire avancer la construction de la paix et de la justice sociale comme condition minimale à l’exercice de la démocratie, sur la voie vers des projets politiques populaires. Les conflits armés, dans les territoires et entre les nations, font partie du capitalisme de la mort, qui se nourrit de conflits politiques, raciaux, religieux et d’accès aux ressources naturelles, au profit de l’industrie de l’armement. La défense de la paix, de la démocratie et de la coexistence pacifique entre les peuples et les nations doit être un élément essentiel de la campagne mondiale.

Par rapport aux changements géopolitiques

Intensifier notre engagement pour le multilatéralisme et plaider en faveur du renforcement et de la démocratisation des institutions multilatérales en tant qu’espaces légitimes de négociation internationale, de respect de la souveraineté des peuples et des États, dans un esprit fondé sur la coopération internationale, la solidarité entre les peuples et les États tout en rejetant les guerres et toutes sortes d’ingérences dans les affaires intérieures des États

S’attaquer au multilatéralisme privé en construction, qui, grâce à la mainmise des entreprises sur les États et les espaces intergouvernementaux internationaux, cherche à établir de nouvelles formes de gouvernance mondiale, instituées ad hoc en faveur des intérêts de ces entreprises

Par rapport aux changements politiques

Pour démanteler le pouvoir des transnationales, mettre fin à leur impunité et ainsi retrouver notre souveraineté populaire, nous devons, dans le monde entier, au moyen d’une résistance populaire organisée, nous opposer à l’avancement de la droite réactionnaire, capitaliste, oligarchique, patriarcale, misogyne, raciste, xénophobe, fondamentaliste et même fasciste. Il nous faut également évincer ces forces réactionnaires des gouvernements. Il est donc essentiel de construire l’unité autour d’un projet politique populaire pour mettre fin à l’appropriation des transnationales.

Il est nécessaire de défendre les territoires, mais aussi les droits des peuples, leur souveraineté et leurs projets politiques populaires. La lutte contre les transnationales, nous oblige aujourd’hui plus que jamais à développer, promouvoir et défendre un projet politique populaire qui nous permette de contester non seulement les territoires, mais aussi l’arène politique dans une perspective de classe, anticapitaliste, antiraciste, féministe, anticolonialiste et anti-impérialiste.

De nos jours, alors que les transnationales accumulent et exercent plus de pouvoir économique, politique et culturel que de nombreux États, même développés, et que leur pouvoir de s’emparer de l’État et des institutions multilatérales a atteint des limites impensables jusqu’à récemment, la mobilisation populaire est une condition fondamentale mais pas suffisante si elle n’est pas exprimée comme étant une force politique visant à transformer nos démocraties en systèmes politiques véritablement émancipateurs. Seule la construction de projets politiques populaires participatifs offrira de véritables possibilités permettant de défendre les différentes formes de l’Etat et du public contre l’appropriation et la « capture corporative » par les entreprises !

Nous, organisations et mouvements sociaux signataires, vous invitons à unir nos forces et à construire conjointement ce processus de mobilisation, d’organisation et de campagne mondiale contre le pouvoir des transnationales et leurs crimes contre l’humanité.  Par la création d’un mouvement populaire puissant dans une perspective de classe et de justice sociale, économique, environnementale et de genre, féministe, antiraciste, solidaire et internationaliste pour la défense de nos droits et de la démocratie, nous bâtirons un monde libéré du pouvoir et de la cupidité des transnationales.

 

Démantelons le pouvoir des multinationales !

Mettons fin à l’impunité des multinationales.

 

Signataires:

International

ALTERNACTIVA – Action for Social Emancipation – http://alternactiva.co.mz

• Bi-regional Europe-Latin America y the Caribbean Enlazando Alternativas Network
   www.enlazandoalternativas.org

• Blue Planet Project
   www.blueplanetproject.net

• CADTM International
   www.cadtm.org

• Corporate Accountability International
   www.stopcorporateabuse.org

• FIAN International
   www.fian.org

• Food and Water Watch
   www.foodandwaterwatch.org

• Friends of the Earth International (FOEI)
   www.foei.org

• Global Forest Coalition (GFC)
   www.globalforestcoalition.org

• Intercontinental Network for the Promotion of the Social Solidarity Economy (RIPESS)
   www.ripess.org

• International Articulation of those Affected by Vale
   www.atingidospelavale.wordpress.com

• International Association of Democratic Lawiers (IADL)
   www.iadllaw.org

• La Via Campesina International
   www.viacampesina.org

• People’s Health Movement
   phmovement.org

• The International Office for Human Rights Action on Colombia (OIDHACO)
   www.oidhaco.org

• Transnational Institute – TNI
   www.tni.org

• URGENCI 
   urgenci.net

• World Forum for Alternatives
   www.forumdesalternatives.org

• World March of Women
   www.worldmarchofwomen.org

• World Rainforest Movement
   www.wrm.org.uy

 

Regional

• African Uranium Alliance, Africa

  American Association of Jurists (AAJ)

    http://www.asociacionamericanadejuristas.org

• Amigos de la Tierra América Latina y el Caribe – ATALC
   atalc.org

• CADTM – AYNA, Americas
   cadtm.org

• Campaña Justicia Climática, Americas

• Confederación Sindical de Trabajadores y Trabajadoras de las Americas (CSA)
  www.csa-csi.org

• Coordinadora Andina de Organizaciones Indigenas – CAOI, Andean region
   www.coordinadoracaoi.org

• Focus on the Global South, India/Thailand/Philippines
   www.focusweb.org

• Food and Water Watch Europe
   www.foodandwatereurope.org

• Hemispheric Social Alliance, Americas
   www.asc-hsa.org

• International Alliance of Natural Resources in Africa (IANRA)
   www.ianra.org

• Jubilee South – Asia Pacific Movement on Debt and Development
   www.apmdd.org

• Jubileo Sur Americas
   jubileosuramericas.net

• Plataforma Interamericana de Derechos Humanos – PIDDHH, Americas
   www.pidhdd.org

• Red Lationamericana por el Acceso a Medicamentos
   www.redlam.org

• Red Latinoamericana sobre Deuda, Desarrollo y Derechos – LATINDADD, Americas
   www.latindadd.org

• Red Vida
   laredvida.org

• RIPESS – Europe
   www.ripess.org

• Social Movements for an Alternative Asia (SMAA)
   www.smaa.asia

• Southern Africa Faith Communities Environmental Initiative (SAFCEI)
   www.safcei.org

• Third World Network Africa
   twnafrica.org

• Trade Union Confederation of the Americas (TUCA)
   www.csa-csi.org

• Transform!europe
   www.transform-network.net

• Transnational Migrant Platform – Europe
   TransnationalMigrantPlatform

• Young Friends of the Earth Europe
   www.foeeurope.org/yfoee

 

National

• A Seed Japan (Action for Solidarity, Equality, Environment and Development)
   www.aseed.org

• Action from Ireland (AFRI)
   www.afri.ie

• ActionAid France-Peuples solidaires
   www.peuples-solidaires.org

• ACSUR – Las Segovias, Spain
   acsur.org

•  Afrikagrupperna, Sweden
   afrikagrupperna.se

Asociación de Desarrollo Económico Social, ADES Santa Marta
   adessantamarta.sv

Asociación por la Paz y los Derechos Humanos Taula per Mèxic
   taulapermexic.org

 Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs (AITEC), France
   aitec.reseau-ipam.org

• Alianza Mexicana por la Autodeterminación de los Pueblos – AMAP

• All India Forum of Forest Movement – (AIFFM), India

• Alliance of Progressive Labour, Philippines
   www.apl.org.ph

Alternative Information Development Center – AIDC, South Africa
   www.aidc.org.za

• Alyansa Tigil Mina (ATM) – Philippines
   alyansatigilmina.net

• AM-net (APEC Monitor NGO Network)
   am-net.org/index.html

• Amigas da Terra Brasil
  http://www.amigosdaterrabrasil.org.br/

• Amigos de la Tierra (España)
   www.tierra.org

• Anti-Apartheid Wall Campaign (Stop the Wall), Palestine
   www.stopthewall.org

• Arlac, Belgium
   www.arlac.be

• ATTAC Argentina
  attacargentina.com.ar

• ATTAC Austria
   www.attac.at

• ATTAC France
   www.france.attac.org

• ATTAC Germany
 
www.attac.de/

• ATTAC Japan
   www.jca.apc.org

• ATTAC Maroc
   www.attacmaroc.org

• ATTAC Spain
   www.attac.es

• ATTAC Switzerland
   www.suisse.attac.org

• ATTAC Vlaanderen
   vl.attac.be

• A Seed Japan (Action for Solidarity, Equality, Environment and Development)

• BADIL – Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights
   badil.org

• Bench Marks Foundation, South Africa
   www.bench-marks.org.za

• Beyond Copenhagen, India
   beyondcph.blogspot.com.br

• Biowatch South Africa
   www.biowatch.org.za

• Both ENDS, The Netherlands
   www.bothends.org/en/

• Brazilian Interdisciplinary AIDS Association (ABIA)
   www.abiaids.org.br

• Brazilian Network for the Integration of the Peoples (REBRIP), Brazil
   www.rebrip.org.br

• Campaña de Afectados por Repsol – Catalunya

• Campaña Explotación a Precio de Saldo, Spain 

• Campaña Mesoamericana Para la Justicia Climática, El Salvador

• Censat Agua Viva – Amigos de la Tierra Colombia
   www.censat.org

• Centro de Derechos Económicos y Sociales (CDES) – Ecuador
   cdes.org.ec

• Centro de Documentación e Información Bolivia (CEDIB)
   cedib.org

• Central de Trabajadores de la Argentina
   www.cta.org.ar

• Centre Europe Tiers Monde (CETIM), Switzerland

• Centre for Natural Resource Governance, Zimbabwe

• Centre for Trade Policy and Development (CTPD),  Zambia
   www.ctpd.org.zm

• Centre for the Development of Women and Children (CDWC), Zimbabwe

• Centro de Documentación en Derechos Humanos “Segundo Montes Mozo S.J.” (CSMM), Ecuador

• Centro de Estudios para la Justicia Social Tierra Digna, Colombia

• Centro de Investigación y Documentación Chile-América Latina – FDCL, Germany
   fdcl-berlin.de

• Centro de Investigaciones e Información en Desarrollo (CIID), Guatemala

• Centro Sociojurídico para la Defensa Territorial SIEMBRA, Colômbia

http://www.centrosiembra.org/

•  Center for Applied Legal Studies (CALS), South Africa
    https://www.wits.ac.za/cals/

• CIVICUS, South Africa

• COECOCeiba, Costa Rica

• Colectivo de Abogados José Alvear Restrepo – CCAJAR, Colombia
   www.colectivodeabogados.org

• Colectivo de Mujeres Hondureñas (CODEMUH), Honduras
   www.codemuh.net

• Colibri, Germany

• Col-lectiu de Respostes a les Transnacionals (RETS), Catalunya, Spain
   collectiurets.wordpress.com

• Comision Interclesial de Justicia y Paz, Colombia
   justiciaypazcolombia.com

• Comisión Nacional de Enlace (CNE), Costa Rica

• Comité por los Derechos Humanos en América Latina (CDHAL), Canada
   www.cdhal.net

• Comité Permanente por la Defensa de los Derechos Humanos (CDH)
   www.cdh.org.ec

• Comité pour le respect des droits humains “Daniel Gillard”
   comitedaniel.gillard

• Commission for Filipino Migrant Workers – International Office, Philippines
   www.cfmw.org

• Common Frontiers, Canada
   www.commonfrontiers.ca

• Confederación General del Trabajo (CGT)
   cgt.org.es

• Confédération Générale du Travail (CGT France)
   http://cgt.fr

• CooperAcció, Spain
   https://www.cooperaccio.org/

• Coordinación por los Derechos de los Pueblos Indígenas (CODPI), Spain
   www.cdhal.net

• Coordinadora Estatal de Comercio Justo en España
   www.cdhal.net

• Corporate Europe Observatory (CEO), Belgium
   www.corporateeurope.org

• Council of Canadians, Canada

• Cristianos de Base, Spain
   www.iglesiadebasedemadrid.org

• CSAAWU
   www.csaawu.wordpress.com

• Democracy Center, Bolivia

• Derechos Humanos sin Fronteras, Perú

• Diálogo 2000 – Jubileo Sur Argentina
   dialogo2000.blogspot.com

• Eastern and Soutern Africa Farmers Forum (ESAFF), Zambia

• ECOAR))), Spain
   ecoarglobal.org

• EcoDoc Africa
   www.ecodocafrica.co.za

• Ecologistas en Acción-Ekologistak Martxan – Ecologistes en Acció, Spain
   www.ecologistasenaccion.org

• ¿Economía Verde? ¡Futuro Imposible! – Alianza por una alternativa ecológica, social y urgente al capitalismo, Spain
    alianzaeconomiaverdefuturonegro.wordpress.com

• Economic Justice Network of FOCCISA, South Africa
   www.ejn.org.za

• ELA Euskal Sindikatua, Euskal Herria / Basque Country
  https://www.ela.eus/

• Enginyeria sense Fronteras, Catalonia
   catalunya.isf.es

• Entrepueblos, Spain

• Environmental Monitoring Group, South Africa
   www.emg.org.za

• Environmental Rights Action/Friends of the Earth Nigeria
   www.emg.org.za

• Federation of Organs for Social and Educational Assistance (FASE), Brazil
   www.fase.org.br

• Federació de Associacions Veinals de Mataró (FAVM), Catalunya

• Foro Ciudadano de Participación por la Justicia y los Derechos Humanos (FOCO), Argentina
   www.inpade.org.ar

• France Amérique Latine – FAL, France
   www.franceameriquelatine.org

• Fresh Eyes- People to People Travel

• Friends of the Earth, France
  www.amisdelaterre.org

• Friends of the Earth, Japan
   www.foejapan.org

• Friends of the Earth, Scotland

• Friends of the Earth, Finland
   www.foei.org

• Friends of the Landless, Finland
   www.foei.org

• Fundación de Estudios para la Aplicación del Derecho (FESPAD) – El Salvador
   fespad.org.sv

• Fundación para la Cooperación APY – Solidaridad en Acción, España
   apysolidaridad.org

• Fundación Solon, Bolivia
   www.funsolon.org

• Fundación de Investigaciones Sociales y políticas – FISYP, Argentina
   www.fisyp.org.ar

• Global Economy Project

• Global Justice Now/ Attac UK

• Grassroots Global Justice, USA
   ggjalliance.org

• Grassroots International, USA
   www.grassrootsonline.org

• Groundwork, Friends of the Earth South Africa
   www.groundwork.org.za

• Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative (GRESEA) – Mirador, Belgium 
   www.gresea.be

• Hegoa, Instituto de Estudios sobre el Desarrollo y la Cooperación Internacional del País Vasco, Basque Country
   www.hegoa.ehu.es

• HEÑÓI, Centro de Estudios y Promoción de la Democracia, los Derechos Humanos y la Sostenibilidad Socioambiental (Paraguay)

   www.henoi.org.py

• HOMA Center for Business and Human Rightswork
   http://homacdhe.com

• IBASE – Instituto Brasileiro de Análises Sociais e Econômicas
   ibase.br

• Indonesia for Global Justice, Indonesia
   igj.or.id

• India FDI Watch, India
   www.indiafdiwatch.org

• Indian Social Action Forum – INSAF, India

• Ingeníeria Sin Fronteras, Asturias
   asturias.isf.es

• Innovations for Change, Nigeria 

• Instituto de Ciencias Alejandro Lipschutz – ICAL, Chile
   www.ical.cl

• Instituto Eqüit – Gênero, Economia e Cidadania Global, Brasil
   www.equit.org.br

• Instituto Mais Democracia, Brasil

• Institute for Socioeconomic Studies (INESC)
   www.inesc.org.br

• Instituto Latinoamericano para una sociedad y un derecho alternativo – ILSA, Colombia
   ilsa.org.co:81/

• Institute for Policy Studies (IPS) – Global Economy Project
   ips-dc.org

• Janpahal, India

• Japan International Volunteer Center (JVC)
   www.ngo-jvc.net

• Jordens Vänner / Friends of the Earth Sweden
   www.jordensvanner.se

• Jubilee Debt Campaign
   jubileedebt.org.uk

• Justiça Ambiental, Mozambique (Friends of the Earth  Mozambique)
   https://justica-ambiental.org/ 

• Justiça Global, Brasil
   www.global.org.br

• Justicia i Pau
   www.justiciaipau.org/ca

• Koalisi Anti Utang (KAU) – Anti Debt Colition, Indonesia 

• KRuHA, Indonesia

• Lawyers for Human Rights (LHR), South Africa
   https://www.lhr.org.za/

• La Via Campesina Africa 1, Mozambique

• LAB Euskal Herria/País Vasco
   www.lab.eus

• Laboratorio de Investigación en Desarrollo Comunitario y Sustentabilidad de México
   lidecs.org

• Labour Research Service – LRS, South Africa
   www.lrs.org.za

• Legal Resources Centre
   lrc.org.za

• Mahlathini Organics, South Africa
   mahlathiniorganics

• Marcha Mundial de Mujeres Chile – Colectivo VientoSur

• Mesa Nacional frente a Minería Metálica, El Salvador
  noalamineria.org.sv

• Milieu Defensie – Friends of the Earth, Netherlands
   www.milieudefensie.nl/english

• Mining Affected Communities United in Action (MACUA), South Africa

• MiningWatch Canada
   miningwatch.ca

• Movimento dos Atingidos por Barragens (MAB), Brazil 
   uwww.mabnacional.org.br

• Movimiento Rios Vivos, Colombia
   defensaterritorios.wordpress.com

• Movimiento Social Nicaraguense – Otro Mundo Es Posible, Nicaragua
   otromundoesposiblenic.codigosur.net/

• Multiwatch, Switzerland
   www.multiwatch.ch

• National Garment Workers Federation (NGWF), Bangladesh
   www.nadir.org

• Naturefriends Greece

• North East Peoples Alliance, India
   nealliance.net

• Northern Alliance for Sustainability (ANPED), Belgium

• NOVACT, Spain
   novact.org

• Observatorio de la Deuda en la Globalización – ODG, Spain
   eng.odg.cat

• Observatorio de Multinacionales en America Latina – OMAL, Spain
   www.omal.info

• Observatorio Petrolero Sur (OPSur), Argentina
   www.opsur.org.ar

• Otramerica, Paraguay

• Pacific Asia Resource Centre (PARC)
   parc-jp.org

• PACS – Instituto Políticas Alternativas para o Cone Sul, Brazil
   www.pacs.org.br/

• Palenke del Alto Cauca – PCN, Colombia

• Partido de la Rifondazione Comunista/Izquierda Europea, Italia
   web.rifondazione.it

• Pax Romana, Switzerland

• Pensamiento Acción Social (PAS)
   www.pas.org.co

• Philippine Rural Reconstruction Movement – PRRM, Philippines
   www.prrm.org

• Plataforma Alternativa para el Desarrollo de Haití (Papda)
   www.papda.org

• Plataforma DHESC, Brazil
   www.dhescbrasil.org.br

• Plataforma Rural – Alianza por un Mundo Rural Vivo, Spain
   www.plataformarural.org

• Polaris Institute, Canada
   www.polarisinstitute.org

• REBRIP – Brazilian Network for the Integration of the Peoples, Brazil
   www.rebrip.org.br

• Recalca, Colombia
   www.recalca.org.co

• Red Internacional de Derechos Humanos (RIDH), Switzerland

• Red Mexicana de Acción frente al Libre Comercio – RMALC, Mexico
   www.rmalc.org

• Red Muqui Sur, Peru
   www.muqui.org

• Red Nacional Genero y Economía Mujeres para el Diálogo, AC, Mexico

• Rede Social de Justiça e Direitos Humanos, Brazil
   www.social.org.br

• REDES – Amigos de la Tierra Uruguay
  https://www.redes.org.uy/

• Revuelta verde/Rising Tide, Mexico

• RSE – Benin
   rsebenin.org

• SEATINI, Zimbabwe
   www.seatini.org

• SETEM, Catalonia
   www.setem.org

• SIEMBRA, AC, Mexico

• Sindicato de Trabajadoras de la Enseñanza de Euskalherria – STEE-EILAS, Basque Country
   stee-eilas-unibertsitatea.org

• Soldepaz Pachakuti, Spain

• Solidaires
   https://www.solidaires.org

• Solidaridad Suecia – America Latina (SAL) / Latinamerikagrupperna, Sweden
   www.latinamerikagrupperna.se

• Solifonds, Switzerland
  
www.solifonds.ch

• SOMO – Centre for Research on Multinational Corporations, Netherlands
  
somo.nl

• South African and Allied Workers Union – SATAWU, South Africa
  
www.satawu.org.za

• South African Water Caucus – SAWC, South Africa

• South Asian Dialogues on Ecological Democracyú
  
www.saded.in

• South Durban Community Environmental Alliance, South Africa
  
www.sdcea.co.za

• Southern Africa Green Revolutionary Council (SAGRC)

• Spaces for Change (S4C), Nigeria
  
www.spacesforchange.org

• Students and Scholars Against Corporate Misbehavior – SACOM, Hong Kong, China
  
sacom.hk

• Sustaining the Wild Coast (SWC)
  
www.swc.org.za

• Swiss Working Group on Colombia

• Tanzania Trade and Investment Coalition – TATIC

https://tatic.or.tz/

• Terra de Direitos, Brazil
  
terradedireitos.org.br

• Toxics Watch Alliance – TWA, India
  
toxicswatch.blogspot.com.br/

• Trust for Community Outreach and Education – TCOE, South Africa
  
tcoe.org.za

• Unidad Ecologica Salvadoreña – UNES, El Salvador
  
unes.org.sv

• Unión de Afectados y Afectadas por la Operaciones de Texaco – Ecuador
  
www.texacotoxico.net

• UNISON, United Kingdom
  
www.unison.org.uk

• Veterinarios sin Fronteras, Spain
  
www.veterinariossinfronteras.org

• VIGENCIA!
  
www.vigencia.org

• War on Want, England
   
www.waronwant.org

• Xingu Vivo para Sempre, Brazil
   
www.xinguvivo.org.br

 

 

 

Available in: Greek